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primer ce que les Interpretes ont rendu par rarò, rarement, estant bien examiné, pourroit peut-estre favoriser cette explication. Mais ce qui l’appuye davantage, au sens de ces Praticiens, c’est qu’elle semble se tirer naturellement, des termes mesmes de l’Aphorisme : Car Hippocrate commence d’abord par dire : Dans les maladies aiguës il ne faut pas purger souvent, & puis il ajoûte, ni mesme dans leurs commencemens. Or Hippocrate, disent-ils, n’ayant pas dessein, sans doute, de faire entendre dans le premier membre de l’Aphorisme, qu’il soit rare de trouver des maladies aiguës où il faille purger, puisqu’il n’y en a point où il ne purgeast lui-mesme, soit dans un temps, soit dans un autre ; de mesme ne prétend-il pas non plus avancer dans le second, qu’il soit rare d’en trouver au commencement desquelles il faille en venir à ce remede.