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or, selon ces regles, un sudorifique ne peut qu’agiter le sang & le troubler[1], qu’enflammer les esprits, que serrer la tissure des nerfs, que porter un sang tout bouffant & fermenté vers la peau qui se trouve froncée & convulsive, que boucher les passages qu’on veut ouvrir, que deranger l’ordre des secretions, leur suite, leur retour, & à la place de cette union parfaite & de cette cadence qui charme dans l’estat de santé, faire succeder le desordre, le tumulte, la sedition. Comment tout cela ? l’Auteur l’explique. Doit-on, dit-il[2], attendre autre chose de remedes salins, urineux, volatils, & qui participent pour la pluspart, du souphre ou du mercure, tels que sont ordinairement les drogues qu’on appelle sudorifiques ? Que répondre à une si forte raison ? & n’y auroit-il pas de la témérité après cela, d’en vouloir appeller à l’experience ? En un mot, il ne faut jamais faire suer les malades, c’est la décision de M. Hecquet, qui remar-

  1. Thes. sur la saignée p. 57.
  2. These sur la saignée p. 56.