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faire sur une conduite si peu sage ; ne pas sçavoir que la sueur est contraire à la transpiration, & que par consequent c’est s’y mal prendre que de faire suer un malade qui ne transpire pas : quelle ignorance ! Qu’on n’oppose point l’exemple de cent malades gueris, excepté un seul, dit-on, qui meurt par sa faute. De telles guerisons ne peuvent estre que l’effet d’un hazard aveugle, plûtôt que d’une conduite éclairée. D’ailleurs, en bonne Medecine, est-ce par le nombre des guerisons qu’on doit juger de l’excellence d’un remede, ou d’une méthode ? Ne seroit-ce pas se conduire comme le peuple, qui n’ayant point de lumiere, ne juge que par le succés ? Un Medecin comme M. Hecquet, raisonne sur des principes, il a des régles fondamentales par lesquelles il connoît indépendamment des effets, les veritables qualitez des remedes :