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ration a esté retenuë par le froid exterieur. Ainsi quelle imprudence de vouloir guerir ces fiévres par les sudorifiques, puisque c’est s’y mal prendre que de faire suer un malade qui ne transpire pas. C’est cependant ce qui se pratique dans ces climats meridionaux, & ce que M. Bates Chirurgien Anglois qui a acquis sur mer une grande connoissance de ces fiévres, prétend qui se pratique avec succés. Je n’ay nullement envie, dit-il[1], de me prévaloir de ma qualité de Chirurgien pour m’ingerer mal à propos dans les affaires de la Medecine. Si j’écris, ce n’est point pour dogmatiser, je ne me pique ni d’érudition, ni de systeme, ma seule vûë est de communiquer à ceux de ma Profession,

  1. Enchiridion-of Fevers, incident to seamen, &c. C’est-à-dire, Traité abregé des Fievres qui arrivent aux gens de mer, pendant l’Esté sur la mer Mediterranée, par Thomas Bates Chirurgien de Londres. A Londres 1708. vol. in 12.