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Chymistes avoient jusqu’à present omis d’établir dans les intestins[1] ? »

Il n’y a pas un mot en tout cela qui ne porte coup. Cet atome qui ne fut jamais, ces matières usées & vuides d’esprits, ces testes mortes dépoüillées de tout volatil, ces restes d’alimens incapables d’insinuer des parties subtiles dans le sang, ces matieres cruës qui ne sçauroient fournir aucun volatil dans la distillation, ni par consequent dans le bas-ventre, où il faudroit donc qu’il y eust quelque fourneau qui pust rendre ce service ; tout cela sont des reflexions également vrayes & judicieuses. Les Chymistes ne sçauroient estre trop exhortez à relire souvent un si bel endroit.

  1. Ce feu de fumier n’a point esté omis jusqu’à présent par les Chymistes, l’Auteur du Traité des Alimens, & celui du Livre intitulé, Specimen Chymiæ naturalis, l’ont établi dans les intestins, comme un merveilleux secours pour la digestion.