Page:Andry - Remarques de médecine sur différents sujets.djvu/113

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

& de l’aorte. Cependant la circulation se faisoit, puisque ces malades vivoient ; il faut donc dire, que cette circulation venoit de ce que le sang, après avoir esté pousse jusqu’à l’entrée de l’artere, estoit poussé par l’artere mesme, & ensuite par les autres vaisseaux qui le conduisoient enfin, de proche en proche, jusques au cœur, en sorte que tous ces vaisseaux faisant l’office du cœur, le sang ne pouvoit manquer de circuler.

Que le cœur, sans que la mort s’ensuive tout-à-coup, puisse quelquefois estre endommagé au point que l’on vient de dire, l’exemple suivant dont on a esté témoin, semble pouvoir en servir de preuve. Le 7e de Mars de l’année 1708. M. Joly Maistre Chirurgien de Paris ouvrit le corps de Madame Angouillan morte, rue S. Jean de Beauvais, d’une maladie singuliere, dont il seroit