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le sang n’est pas plûtôt sorti du cœur, que les vaisseaux dans lesquels il entre, le poussent eux-mesmes par leurs battemens, & le font circuler. Il est vrai que ces vaisseaux sont repliez & recourbez, mais quelque repliez & recourbez qu’ils soient, ils n’en donnent pas plus de peine au cœur, puisqu’on suppose que tous ces vaisseaux chassent le sang, ensorte qu’ils sont, pour ainsi dire, autant de cœurs multipliez, & pour parler avec l’Auteur, autant d’aides & de substituts pour le cœur, autant de cœurs subrogez. Il semble mesme, qu’on pourroit expliquer par ce moyen, comment la circulation du sang s’est pû faire en certaines personnes dont le cœur estoit si endommagé, comme on l’a découvert après leur mort, qu’on ne peut pas concevoir qu’il pust faire autre chose que pousser le sang jusqu’à l’embouchure de l’artere pulmonaire,