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tuts pour le cœur, dont ils imitent les fonctions ; car ils battent sans cesse, & font effort sur le sang, lequel comprimé & mis en contrainte, se releve & repousse les parois des vaisseaux qu’il dilate, tant par son ressort, que par son volume, & l’impulsion qui le chasse & le fait avancer. » Et dans la Préface de la Réponse au Journal[1]. « C’est ainsi qu’on a compris chaque vaisseau comme autant de cœurs subrogez, qui broyent par une systole ou une contraction habituelle les liqueurs à mesure qu’elles passent. »

Selon ce systeme, bien loin donc de conclure avec M. Hecquet que la force du cœur doive estre énorme pour pousser le sang & le faire circuler dans un si grand nombre de vaisseaux ; il semble qu’on pourroit dire au contraire, que le cœur n’a besoin pour cela que de tres-peu de force, puisque

  1. Preface p. 8.