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dicule ; en effet il n’y a qu’un petit esprit qui puisse mettre son application à une si petite chose ; joint que jamais on ne vit de bons Vers dans une acrostiche. On sçait que c’est un petit maneige où l’on se contente d’ordinaire d’ajuster des Lettres, aprés quoy on en demeure-là, s’imaginant follement qu’on fera passer par cet artifice puerile, des Vers qui ne peuvent estre que fades & insipides.


Additions elegantes.

Il est bon quelquefois d’ajouter certains mots qui ne servant point au sens, ne laissent pas néanmoins de donner de la force & de l’ornement au discours, comme il est aisé de le voir en ces exemples, quand le Sublime vient à paroistre, il renverse tout comme un foudre[1], ce qui est beaucoup mieux que s’il y avoit quand le Sublime paroist, &c.

Là-dessus il arrive que cette Chri-

  1. Traité du Sublime.