Page:Andry - Réflexions sur l’usage présent de la langue française.djvu/20

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les Signatures, & sur les dates des Livres de Compte, où l’on voit souvent ce jourd’huy ; du iourd’huy 25. de Mars, &c. mais hors ces occasions, cet ancien usage n’est point en pratique. Tous ceux qui écrivent à present avec quelque politesse, mettent à aujourd’huy, aprés jusques, ou aprés un mot qui gouverne le datif. Supposons, dit l’Auteur des Entretiens sur la pluralité des Mondes, qu’il ne soit arrivé aucun changent dans les Cieux jusques à aujourd’huy. Et celuy qui a fait les Caractéres de ce Siécle, Rien ne ressemble mieux à aujourd’huy que demain.


A l’envi, à qui mieux mieux.

A qui mieux mieux, est du stile simple & familier, A l’envy, est plus noble. M. de Vaugelas condamne à qui mieux mieux, comme un mauvais mot[1] ; mais ou il s’est trompé, ou l’usage s’en est

  1. Remarques sur la Langue Françoise.