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nous l’avons remarqué, est bien moins difforme que le nez chevalin.

10o. Tic du Nez.

Le nez est quelquefois attaqué d’un mouvement convulsif qui le fait mouvoir involontairement dans de certaines occasions. On appelle ce mouvement, Tic du nez. Le Cardinal Commendon[1] en avoit un dont il lui étoit impossible de s’empêcher lorsqu’il rioit ou sourioit. D’autres éprouvent ce tic en se fâchant, en parlant avec chaleur, en regardant quelque chose avec attention. D’autres l’éprouvent en tout temps indifféremment.

Le tic du nez, lorsqu’il est invétéré, n’admet point de reméde, mais on le peut guérir quand il est récent. Le moyen pour cela, c’est toutes les fois qu’un enfant en est attaqué, de lui mettre promptement au nez & autour du nez, un petit inge trempé dans de l’eau fraîche, & de réitérer diverses fois. Il n’y a guéres de tics récens qui ne cédent à l’application de l’eau fraîche, en quelque partie du visage qu’il arrive.

  1. Histoire du Cardinal Commendon par M. Fléchier.