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tionné de lui-même. Si c’est la premiere cause, il est facile d’y remedier, en donnant moins à tetter à l’enfant ; & si c’est la seconde, il faut, ou changer de nourrice & en prendre une qui ait le lait mieux conditionné, ou corriger son lait, soit par le régime, soit autrement. Quant au changement de nourrice, il n’y faut venir que lorsqu’il n’y a pas moyen de s’en dispenser ; car le moins qu’on peut changer de nourrices aux enfans, c’est le mieux.

Pour ce qui est de corriger le lait, comme son vice dans l’occasion présente, est d’être trop épais, il est aisé de remédier à cette épaisseur, 1o. en faisant boire à la nourrice, beaucoup d’eau, & la réglant sur le vin, si elle en boit. 2o. En empêchant qu’elle ne mange trop de pain, comme font quelques-unes. 3o. En lui faisant manger beaucoup de potage bien trempé. 4o. En lui donnant tous les jours, une ou deux prises d’orgeat bien clair, & non citronné. 5o. En la purgeant de temps en temps, avec un peu de moëlle de casse dans un petit lait, si le ventre n’est pas libre.

Quant au second cas, c’est-à-dire si l’enfant est en sévrage, il y a moins d’esperance de guerison, mais il ne faut pas