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racher avec l’ongle, certaines mucosités qui s’attachent au dedans des narines, & qui y forment des croûtes. Ces croutes sont quelquesfois si adhérantes, que lorsqu’on ne veut pas attendre qu’elles viennent à un certain point de maturité, & qu’elles tombent d’elles-mêmes, ce qui ne va gueres au-delà de six ou sept jours, on ne les peut enlever sans écorcher l’endroit auquel elles tiennent ; il ne faut souvent qu’une écorchure de cette sorte, pour produire un polype.

Il vient quelquefois dans le nez des jeunes personnes, comme des autres, de petits poils longs qui sortent hors des narines, comme ces petits poils ne sont pas gracieux à voir, il arrive souvent qu’au lieu de se les couper, on se les arrache pour avoir plutôt fait. Si l’on vouloit examiner de près, la cause occasionnelle de la plûpart des polypes du nez, on verroit qu’il y a peu de ces excroissances qui ne tirent de-là leur origine.

6o. Nez pointillé.

Il y a des nez tout pointillés de petits trous, comme des noyaux d’amandes.