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quelque coup d’estramaçon, il est presque séparé du visage, & tombe sur la bouche. Il faut aussi-tôt, le remettre en sa place, & faire un point d’aiguille à sa partie supérieure & dans son milieu. Ce point d’aiguille s’accomplit avec une aiguille enfilée d’un fil ciré ; commençant à coudre de dehors en dedans, par la partie inférieure de la playe, laquelle partie on appuye avec le bout d’une canule courbée, afin que l’aiguille passe plus vîte : L’on continuë d’en faire autant à la partie supérieure, de dedans en dehors ; & on lie les deux bouts du fil sur une petite compresse, à la partie la plus haute du nez. On met des plumaceaux sur la playe, on les couvre de baume du Pérou, ou de celui d’Arcœus, & on fait tenir le tout par le moyen d’un emplâtre, d’une compresse, & d’une bande, prenant garde de tirer un des chefs de la bande, plus que l’autre, ce qui rendroit le nez tortu. »

Cette reprise de nez, de laquelle parle l’illustre Dionis, n’a rien de surprenant, vû que le nez dont il s’agit, tient encore, par une partie, à l’endroit d’où il a été séparé ; mais qu’un nez