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avoir qu’un. Cette difformité, à moins qu’elle ne vienne de quelque brûlure ou de quelque autre accident (auquel cas il est impossible d’y remedier) ne peut avoir d’autre cause, qu’une des trois suivantes : La premiere, l’absence du germe employé par la nature, à la production du poil des sourcils ; la seconde le défaut de l’humeur qui doit servir à nourrir ce germe, & à le faire pousser, laquelle humeur ou manque totalement, ou n’est pas en une quantité suffisante ; la troisiéme, l’étrecissement, ou l’obstruction des passages par lesquels ce germe doit pousser sa tige qui est le poil.

Si c’est la premiere cause, sçavoir l’absence du germe d’où se produit le sourcil, on ne sçauroit y suppléer : si c’est la seconde, il peut y avoir du remede, pourvu que l’humeur dont il s’agit, ne manque pas absolument ; & si c’est la troisiéme, on peut y remedier aussi. Mais comment démêler laquelle de ces trois causes, doit être accusée ici ? la chose n’est pas possible. Mais ce qu’il y a à faire, c’est de ne point s’en embarasser, & de se conduire toûjours dans ce doute, comme si l’on étoit assuré que ce fût la seconde cause, ou la troisiéme, c’est-à-dire que ce manque de