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s’en apperçoit, recourir au moyen que nous avons proposé ci-dessus, pour empêcher les cheveux de croître trop sur le front ; qui est de frotter souvent l’endroit avec de l’esprit de sel ; mais si, nonobstant cette précaution, ou faute de l’avoir prise, la corne pousse & vient à paroître, il faut alors se donner quelque patience, parce qu’il arrive souvent que ces sortes de cornes tombent peu après d’elles-mêmes. Lorsque cette chute survient, il faut profiter de l’occasion, & frotter promptement l’endroit, avec l’esprit de sel dont nous venons de parler. Il est difficile, si l’on réïtere fréquemment la chose, que la racine de la corne ne se desséche, & ne devienne par-là, hors d’état de repousser. Que si cette chute n’arrive pas, ce qui ne va gueres au-delà de deux mois, il ne faut pas laisser le temps à la corne de durcir davantage ; mais la frotter perpétuellement avec l’esprit de sel, tandis qu’elle est encore tendre.

La purgation est ici d’un grand secours. La plus souveraine qu’on puisse mettre en usage dans cette occasion, est le sel d’ebson, dont la moindre dose pour un enfant de huit à dix ans, est de demi-once dans un boüillon.