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reins, qu’elle affermit les membres tremblans, qu’elle dissipe les ventosités, qu’elle éclaircit les yeux & dégage le cerveau. Enfin la promenade est d’autant plus salutaire, qu’elle est propre à tout âge, à tout sexe, & à toutes sortes de temperamens. S’il est cependant quelque âge auquel elle puisse être plus utile, c’est aux enfans & aux vieillards. Dans les vieillards la chaleur naturelle qui décline, seroit en risque de s’éteindre tout-à-fait par l’amas de la pituite qui les surcharge, si quelque exercice doux, tel que celui de la promenade, ne dissipoit en eux une partie de cette pituite. Dans les enfans, la chaleur naturelle qui ne fait que de naître, & qui est par conséquent encore foible, ne résisteroit pas non plus long-temps à l’abondance des sérosités, si l’on ne songeoit à dissiper ces sérosités par le même secours, qui est le plus proportionné à la foiblesse de leur âge. C’est faute d’évacuer par un exercice suffisant cette pituite dominante, que tant d’enfans sont sujets les uns aux écroüelles, les autres à l’épilepsie, &c. Il faut donc que les parens ayent soin de laisser beaucoup promener leurs enfans, & lorsque ces enfans sont parvenus à un certain âge, de les laisser aller à la chasse, & de les faire souvent monter à cheval, de peur que les sucs destinés par la nature à