plus étendre le bras quand il s’agit de s’en servir.
On a l’exemple d’une infinité de gens qui menant une vie sédentaire, étoient sujets à toutes sortes d’infirmités, & qui ensuite obligés par des procès inattendus, à se donner du mouvement, à visiter leurs Avocats, à solliciter leurs Juges, ont acquis une santé que tous les régimes & tous les rémédes du monde n’avoient pû leur obtenir.
Il entre tous les jours dans les Hôpitaux, au service des malades, un grand nombre de filles délicates, qu’on ne croiroit jamais à l’épreuve du moindre travail, lesquelles cependant acquierent dans peu, par les fatigues qu’elles sont contraintes d’essuyer, un tempéramment si fort, qu’on auroit peine à se persuader que ce fussent les mêmes personnes.
La plûpart des Médecins jouïssent d’une excellente santé ; on ne la sçauroit attribuer à aucun réméde qu’ils fassent ; ils n’ont pas le temps d’en faire. Les régles même qu’ils prescrivent aux autres pour le régime, sont par eux violées, ne leur étant presque jamais permis de prendre aux heures nécessaires, le repos que demande la digestion. A quoi donc attribuer leur santé, qu’à l’exercice qu’ils font continuellement, allant