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Veut-on renouveller la vigueur dans un corps robuste, diminuer le volume des humeurs qui surabondent, aider la coction de celles qui sont crues, rappeller l’appetit perdu ? l’exercice de la chasse convient. Est-il besoin de donner du ressort aux fibres trop lâches de l’estomac, d’affermir l’épine, de fortifier les extrémités supérieures & inférieures ? on en trouve un moyen aisé dans l’exercice du cheval, & dans celui de la danse ; ce dernier particulièrement donne de la flexibilité aux cuisses, aux jambes & aux pieds, & rend tout le corps agile & dispos. Il inspire, outre cela, de la gayeté, & produit dans toute la personne une contenance qui plaît ; mais quand je parle de danses, je n’entends parler que de celles qui sont licites, & non de ces danses plus dignes de bateleurs que d’honnêtes gens.

A-t-on en vûë de rendre le corps encore plus vigoureux, de fortifier les visceres, d’extenuer une complexion trop réplette ? l’exercice de la Paulme, du Mail, du Balon, du Floret, est alors convenable. La Paulme agite tout le corps ; le Mail a cela d’avantageux, qu’étant inséparable de la promenade, il n’est pas seulement bon pour l’affermissement des bras, des jambes & de pieds, mais encore pour procurer à