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tion libre, conserver les mouvemens reguliers du cœur, aider aux organes de la digestion à dissoudre les alimens, à les assimiler, & à chasser ce qui en reste d’inutile.

Le grand repos suspend l’action des esprits animaux, qui sont les principaux auteurs du mouvement, & il engourdit les nerfs. Alors le sang ne peut être poussé jusqu’aux extrémités des arteres ; les obstructions s’accumulent, & bien-tôt ce précieux liquide intercepté dans son cours, par les obstacles qu’il rencontre, n’a de force que ce qui lui en faut, pour tenir quelque temps une vie languissante, où sa mort ne trouve presque plus rien à détruire ; au lieu que par l’exercice modéré, il se fait une distribution de la chaleur naturelle à toutes les parties du corps, comme il paroît d’abord par la couleur vermeille que prend le visage, En un mot, on ne doit attendre du défaut d’exercice, qu’un amas d’humeurs croupissantes, dont les effets ordinaires sont des Catherres, des Rhumatismes, des Paralysies des Gravelles, des Goutes & autres maladies semblables.

II.

Les secours qui se tirent de l’exercice