Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/286

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’ils viennent, à moins que la langue ne soit mal conformée naturellement, on les peut vaincre, en gagnant sur soi de prononcer doucement chaque syllabe, comme si l’on comptoit les heures d’une horloge qui sonneroit lentement. A force de recommencer la tentative, on acquiert la facilité de prononcer comme il faut, toutes sortes de mots ; ce qui est si vrai que la plûpart des personnes qui bégayent ou qui bredoüillent dans la conversation, cessent de le faire dans les occasions où ils sont obligés de s’écouter parler. Feu M. de Bellestre célébre Médecin de la Faculté de Paris, mort depuis peu d’années, bégayoit dans le discours familier, parce qu’il se pressoit trop de dire ce qu’il vouloit ; mais quand il parloit en public, ce qu’il faisoit quelquefois, alors comme il considéroit plus attentivement ce qu’il prononçoit, il ne bégayoit plus.

Voici un détail de plusieurs vices de prononciation, assez familiers à quelques enfans. On en voit qui ne sçauroient prononcer les x ; comme dans ces mots, sexe, fixe, ixe, mais qui disent sesque, fisque, isque : les étoiles fisques, le sesque féminin, la lettre isque, &c.

Le moyen de corriger dans un enfant