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prononcer certaines syllabes, il en aura toûjours.

La seconde cause qui est le filet de la langue trop court ou trop gros, n’est pas incurable.

La troisiéme, qui consiste en une trop grande abondance d’humidités qui abbreuvent la langue, ne l’est pas non plus.

La quatriéme, qui procéde d’une trop grande précipitation à parler, est plus difficile à corriger.

Quand le vice de prononciation vient de ce que le filet de la langue est trop court, ou trop gros, le reméde qu’on y doit apporter, est facile. Mais il faut auparavant, bien examiner si le filet a ce défaut ; & pour s’en éclaircir, il faut voir si l’enfant ne peut avancer la langue hors de la bouche. S’il ne le peut, il n’y a pas à douter que le filet, ou par sa briéveté, ou par sa grosseur, ne soit la cause du mal. En ce cas on ne doit pas hésiter à le couper.

On voit souvent des enfans qui bégayent, parce que leur langue, à cause du filet ou trop court ou trop gros, ne peut se mouvoir avec aisance. Les parens doivent alors le faire couper par quelque personne entenduë. Je dis entenduë, car il faut éviter en le coupant, de pi-