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ainsi suspenduë, & ajuster sa voix au gros bruit que la pincette portera alors à l’oreille.

Ce dernier moyen n’est pas un des moins efficaces ; mais il demande, aussi-bien que les autres, qui viennent d’être proposés, une grane persévérance, & une grande jeunesse.


3o. Bégayement, Bredoüillement, difficulté de prononcer certaines syllabes.

Ces vices de Langue peuvent avoir, comme le Mutisme, différentes causes ; ces causes sont entre autres, 1o. une langue mal conformée naturellement, telle, par exemple, qu’une langue trop courte, ou trop longue, une langue trop massive, une langue trop grêle ; 2o. le filet de la langue trop court ou trop gros ; 3o. une trop abondante humidité de la langue ; 4o. une mauvaise habitude, comme une trop grande précipitation à parler.

La premiere cause ne se peut corriger ; & quand un enfant a ainsi la langue mal conformée naturellement, il est inutile de lui faire des remédes. S’il bredoüille, il bredoüillera toûjours ; s’il bégaye, il bégayera toûjours ; & s’il a de la peine