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ce qui est cause, par rapport aux dents, que celles-ci étant trop au large dans les cavités où elles sont emboëtées, n’y peuvent plus tenir, & sont obligées ou d’en sortir, ou d’y vaciller, à peu près comme l’on voit des chevilles mises dans des trous trop larges, y vaciller ou en tomber. Il en est de même des cheveux ; sur quoi nous remarquerons qu’après certaines maladies, il arrive souvent qu’ils tombent, parce que ces maladies sont presque toutes accompagnées de sueurs abondantes, ou d’autres symptomes capables d’élargir les cavités qui emboëtent la racine des cheveux ; telle est, par exemple, la petite vérole. Cela posé, il est facile de voir qu’il n’y a pas ici de meilleur moyen pour empêcher les cheveux de tomber, que de recourir à des choses qui puissent raffermir les cavités où ils sont plantés. Or le moyen de le faire, c’est de laver de temps en temps, avec un peu de verjus, le dessus et les côtés de la tête. En Dannemarc on fait venir de longues queuës aux chevaux, en peignant leurs queüës avec des peignes trempés dans une décoction d’oignon, & en lavant ces queües dans la même décoction. Le jus d’oignon ne produit cet effet qu’en raffermissant les cavités dans