2o. Mutisme par paralysie de la Langue.
Si le mutisme procède d’une paralysie de la langue, il peut guérir, pourvû que cette paralysie ne soit pas au dernier dégré ; mais il faut toûjours tenter les secours de la Médecine, quoique sans sçavoir si c’est paralysie ou non, car on ne risque rien en cela. Et en cas que ce soit paralysie, sans être certain non plus, si cette paralysie est au dernier dégré, ou non.
Les remèdes donc il s’agit dans cette occasion, sont 1o. le suc de feüilles de vigne récemment exprimé, & pris en boisson. 2o. D’extrêmes efforts pour parler. Voici là-dessus quelques exemples dont il est important d’avoir connoissance : Le premier est d’un enfant de sept ans, devenu muet par une paralysie de la langue, après une fiévre maligne ; lequel ayant essuyé inutilement tous les remédes de la Médecine, guérit en cinq ou six jours, par le seul suc de feüilles de vigne, dont il but tous les jours deux onces avec un peu de sucre[1].
L’autre exemple est d’un paysan qui ayant extrêmement soif, après avoir
- ↑ Zwing. Theatre. Prax. Med.