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de plantes. On enfouit en terre, une jeune tige fraîchement arrachée. Cette tige, quoique dépoüillée de sa racine, comme il arrive souvent alors, reprend en peu de temps. Mais il n’en va pas ainsi de la dent ; il y faut bien d’autres façons ; & si ces façons ne rendent pas impraticable la transplantation dont il s’agit, elles la rendent, du moins, si difficile, qu’elles ne doivent gueres donner envie à personne d’en faire l’expérience sur soi-même. C’est de quoi on pourra juger par l’exposé suivant.

1o. Pour mettre une dent naturelle en la place d’une autre, qui ne sçauroit être conservée, car ce n’est que dans ce cas, sans doute, qu’on peut proposer l’opération, il faut arracher dès le moment, dans une bouche étrangere, la dent qu’on veut substituer, & la choisir bonne, saine, de la même longueur, de la même grosseur, de la même largeur, & de la même espece, que celle que l’on veut remplacer.

2o. Cette parfaite ressemblance ne se trouve presque jamais que dans les dents incisives.

3o. Il faut que le nerf de la dent, & ce qui peut rester de sa racine, soient bien vifs.