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dents. On remarque même que la plûpart des Confituriers ont les dents gâtées ; ce qui vient de la vapeur qui s’élève de leurs confitures lorsqu’ils les travaillent, laquelle s’introduit dans leur bouche, & affecte leurs dents. Je dis la même chose des pains d’épice qu’on a coûtume de prodiguer aux enfans. Rien n’est plus dommageable aux dents que cette composition, & de cent enfans qui ont les dents mauvaises, il y en a plus de la moitié, qui ne les ont telles que par le pain d’épice, & les succreries qu’on leur prodigue.

8o. De mâcher des choses trop dures ; ou de casser avec les dents, des noyaux, des noix, &c. ce qui écrase les racines des dents, & les détruit.

9o. De mordre à même, dans des pommes d’apis, dans des fruits verds, & autres choses capables, comme celles-là, de couper les gencives ; la seule pomme d’apis morduë à plein, suffit pour cela.

10o. De manger des viandes coriasses, soit grasses ou maigres, qui laissent des filéts entre les dents, comme font la morue, la merluë, à moins qu’elles ne soient bien tendres. Ces filets sont autant de couteaux plians, qui coupent