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superfluë qui ne manque jamais, ou de les carier, ou de les ébranler, ou de les noircir.

4o. De souffrir dans la bouche des choses trop chaudes, soit alimens solides, soit alimens liquides, qui brûlent les racines des dents, comme du caffé trop chaud, de la soupe trop chaude, &c. ou d’y souffrir des choses d’une qualité caustique, qui brûlent encore davantage les racines des dents, telles que sont ces liqueurs ardentes qu’on a coûtume de mettre dans la bouche lorsqu’on a mal aux dents, & dont l’effet est toûjours d’augmenter le mal.

5o. De se nétoyer les dents avec un cure-dent de plume ; rien n’étant plus capable de les déchausser & d’en enlever l’émail, comme nous le verrons dans un moment ; c’est ce qui est cause que l’Auteur des Billets en vers, en envoyant un cure-dent d’or, un cure-dent d’argent, & un bouquet de Bisnague, à une Demoiselle qui avoit de très-belles dents, & qui se les nétoyoit avec une plume, lui écrit ce billet.

Les Dents veulent pour leur bien,
Or, argent, Bisnague ou rien[1].

  1. Billets en vers, par M. de saint Ussans, à Paris chez Jean Guignard grande salle du Palais.