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ce que nous avons dit ci-dessus des vertus de la friction, p. 179. & 181 en parlant du teint.

J’ajouterai, pour finir cet article, que les gencives des enfans étant d’une tissure très-lâche, comme sont aussi dans cet âge, toutes les autres parties de leur corps (ce qui leur cause un grand nombre de maladies qui ne guérissent qu’à mesure qu’ils avancent en âge, c’est-à-dire, à mesure que ces parties acquierent plus de fermeté.) Il arrive que les sérosités qui s’insinuent dans les gencives, n’en sont pas chassées assez promptement, & y séjournent par conséquent, plus qu’il ne faut pour faire place aux autres sucs qui abordent ; ce qui oblige les gencives ; spongieuses comme elles sont, à s’abbreuver encore davantage, & après s’être relâchées considérablement ; à contracter, par la sérosité abondante qu’elles reçoivent plus que jamais, une épaisseur qui éloigne de la dent, la superficie extérieure des gencives, & l’empêche par ce moyen, d’être percée aussi-tôt qu’il conviendroit ; ce qui prolonge l’Odaxisme, c’est-à-dire le sentiment de morsure que produit dans la gencive, la dent qui la perce ; car c’est ce que signifie le mot grec Odaxismos, d’où est tiré celui d’Odaxisme.