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sont alors aussi convenables, que hors de ce cas, ils sont dangereux.

Frotter avec les doigts, les gencives des enfans, quand les dents commencent à leur pousser, n’est pas le seul moyen que l’on puisse employer pour aider ces mêmes dents à sortir ; il en est d’autres qui sont aussi d’un grand secours dans cette occasion ; c’est de passer souvent sur les gencives, le tuyau d’une plume à écrire, le gros bout d’un cure-dent d’or, la tige blanche d’une asperge cuite, la côte d’une grosse feüille de laituë. Je ne dois pas oublier d’avertir ici, qu’une bonne précaution à prendre pour disposer les enfans à pousser leurs dents avec facilité, c’est quand on leur choisit des nourrices, de préférer celles dont le lait est d’une nature plus active, & plus chaude ; & cela pour trois raisons, la premiere, parce qu’un lait de cette qualité se distribuant plus vite, fait croître aussi les dents avec plus de promptitude ; ensorte qu’elles demeurent moins de temps cachées dans les gencives, & les percent plutôt ; la seconde, parce que la nourriture qui vient d’un tel lait, est plus propre à donner de la fermeté à la dent, & par conséquent à la rendre capable d’ouvrir plûtôt la gencive ; la