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per, il le rend au contraire, le plus tendu qu’il lui est possible.

Les émolliens, comme nous l’avons déjà dit, ne conviennent dans la sortie des dents, que lorsqu’il y a inflammation aux gencives ; inflammation au reste, qui ne survient alors, qu’à cause de la trop grande facilité que les fibres des gencives ont euë d’abord à prester ; facilité qui donne lieu au tiraillement long & douloureux dont j’ai parlé, & par conséquent à la fluxion & à l’inflammation ; ensorte que pour prévenir une telle inflammation, il faut recourir, dès les premiers commencemens, aux frictions de la gencive. Les frictions sont cause que la dent se nourrit plus vîte, parce qu’elles y appellent le suc nourricier, en agitant les petits vaisseaux qui le portent ; elles procurent en même temps, & de la fermeté à la dent, & de la roideur aux fibres de la gencive : ensorte que la dent ne peut être que plus hâtive, en devenant plus capable de se faire jour, & en rencontrant aussi des fibres plus disposées à se rompre au moindre choc ; mais lorsque faute de ces secours, ou nonobstant ces secours même, l’inflammation arrive, il faut nécessairement employer les émolliens ; ils