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ficile avec laquelle le sang fait son chemin ; or les frictions modérées du corps, lorsqu’elles sont faites avec des linges doux, contribuent infiniment à faire circuler le sang comme il doit circuler, & par conséquent à rafraîchir le teint. Aussi, quand on voit à quelque personne, un teint frais, on juge d’abord qu’elle se porte bien. Tout le monde forme ce jugement ; & M. Despreux, par rapport à cela, s’explique d’une maniere fort juste, lorsque dans sa Satyre dixiéme, parlant de ce Directeur qui, nonobstant la fraîcheur de son teint, veut passer pour malade, il dit :


Bon ! vers nous à propos, je le voye qui s’avance.
Qu’il paroît bien nourri ! quel vermillon ! quel teint !
Le Printemps dans sa fleur, sur son visage est peint,
Cependant à l’entendre, il se soutient à peine,
Il eut encore hier, la fiévre & la migraine,
Et sans les prompts secours qu’on eut soin d’apporter,
Il seroit sur son lit, peut-être à tremblotter.