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ront la tête ni trop grosse ni trop petite ; à moins qu’il n’y ait des causes héréditaires accidentelles qui prévalent ; mais même dans ce cas, le régime que nous venons de conseiller, peut beaucoup diminuer la force de ces causes.

Nous finirons cet article par une réflexion générale sur la conformation de la tête pour ce qui dépend de la capacité du bassin dans les femmes grosses. Nous avons dit au commencement du Livre second, page 68. que l’élévation ou saillie des hanches ; aussi-bien que celle de la partie postérieure du ventre, ne servoit pas seulement à donner de la grâce à la taille des femmes, mais qu’elle leur étoit utile & même nécessaire dans les travaux de l’enfantement.

Nous ajouterons ici que cette élévation ou saillie, est encore très-nécessaire dans la grossesse pour l’accroissement de l’enfant, & pour sa formation parfaite, mais qu’elle l’est sur-tout par rapport à la tête ; parce que la tête étant une partie à laquelle la nature travaille avec le plus de soin ; (toutes les autres, ainsi qu’il seroit facile de le prouver, n’étant faites que pour celle-là), il s’ensuit que si une femme grosse n’a pas les hanches & la partie postérieure du ventre (qui