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puisqu’il prétend faire entendre par-là, que d’empêcher les rides de la vieillesse, est une chose aussi impossible, que de se soustraire à l’empire de la mort[1].

Il est dit dans l’Histoire du Pérou, par Pierre Chieza, qu’il y a en Amérique une fontaine, qui ôte aux vieillards, toutes les marques de vieillesse ; mais comme la prétenduë vertu de cette fontaine, n’est appuyée du témoignage d’aucun médecin, ou d’autre personne qui assure par quelque certificat, que la chose soit véritable, on a toute liberté de la révoquer en doute.

Au Nord de Napoli, de Romanie, dans la Morée, en Grece, étoit autrefois, à ce que rapportent quelques Auteurs, la célébre fontaine de Canathe ; dans laquelle, selon Pausanias, Junon qui alloit s’y baigner tous les ans, trouvoit le moyen de réparer les bréches que le temps faisoit à sa beauté ; mais cette

  1. Il faut bien remarquer que M. le premier Medecin dans son Approbation, se garde bien de rappeller ces promesses du Mémoire, sçavoir ; Que cette eau répare tout les débris de la vieillesse, & que ceux qui en usent, ne s’apperçoivent point que le nombre des années puisse flétrir le teint. Il est visible que ces beaux éloges ont été ajoutez au Mémoire, après l’Approbation de M. le premier Médecin.