Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/188

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

re extrêmement frais, réïtérer plusieurs fois pendant deux ou trois jours, & au bout de ce terme, au lieu de beurre, mettre de la litharge ; avoir pour cela d’un Apotiquaire ou Epicier, pour dix ou douze sols de litharge d’or bien pulvérisée, en remplir une cuillere d’argent, & y jetter deux ou trois goutes d’excellente huile d’olive, plus ou moins, pour donner à la litharge, une consistance qui ne soit ni trop épaisse ni trop liquide, puis en introduire dans le siége, le plus avant qu’il se pourra, & mettre ensuite tout auprès en dehors, un linge qui en soit couvert, continuer quelques jours, & prendre tous les matins, en se levant, aussi-bien que tous les soirs en se couchant, une petite écuellée de lait de vache, tout tiede. Les hémorrhoïdes dures & tenduës comme une pomme d’api, se flétriront comme une vieille pomme de rénette, & ne feront plus de douleur ; le teint reprendra alors, sa couleur naturelle. On peut employer aussi, pour le même dessein, ce que nous avons proposé contre les Hémorrhoïdes, pag. 70. & 71. Liv. 2.

Si les pâles couleurs viennent de la seconde cause, il faut avoir recours à des boüillons faits avec le veau, la racine de