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seaux sanguins. Les couleurs appliquées, & toutes sortes de fards, ne sont qu’une vaine réprésentation de ce qui devroit être… »

Le moyen d’y mettre de la réalité, selon le même Auteur, c’est d’empêcher la transpiration du visage, moyennant, quoi, selon lui, « il s’y fera dans les petits vaisseaux, une heureuse obstruction de lymphe & de sang, & la peau se tiendra plus tendre ; voilà le blanc & le rouge, & point de rides ; or l’huile empêche la transpiration, il ne faut que s’en frotter le visage, ou n’y appliquer que des drogues dont l’huile soit la base, & non pas des plâtres qui en se séchant, le rident encore[1]. »

L’Auteur de ce discours a raison de défendre qu’on mette des plâtres sur le teint ; mais de recommander, comme il fait, d’empêcher la transpiration du visage, c’est un avis dangereux.

On lit dans l’Histoire de l’Empire des Chérifs, que Nuclei Ismael, Roy de Tafilét, avoit un teint tout différent selon la passion qui le dominoit ; la joye

  1. Hist. de l’Acad. des Sciences, année 1725. & Journ. des Sçav. mois d’Août 1728, vol. in-40. pag. 464.