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Je suis d’un fâcheux voisinage.
Et je ronge enfin jusqu’aux os,
Ceux que je flatte davantage.


Que de jolies personnes pourvûës naturellement d’un beau teint, se le défigurent ainsi par le fard !

Un Auteur moderne écrit que pour conserver la peau du visage toûjours belle, il faut en empêcher la transpiration, par des remedes appliqués dessus, qui ayent cette vertu ; mais cet Auteur se trompe. Tout ce qui empêche le visage de transpirer, ne sert au contraire, qu’à y produire des boutons, des bouffissures, & autres difformités. C’est pour cette raison, que le visage est toujours l’endroit de tout le corps, le plus maltraité de la petite verole, parce qu’étant plus exposé à l’air froid qui en empêche la libre transpiration, l’humeur qui fait la maladie est retenue sous la peau.

« Les femmes, dit cet Auteur, auroient le visage toujours jeune, si elles pouvoient y conserver le gonflement de la jeunesse, lequel produit le blanc par la tension de la peau, & le rouge par la plénitude des vais-