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qui soit bien molasse, écailleux, pesant, graisseux, tirant sur le verdâtre, un peu transparent, & se séparant par petites lames. Rapez-le avec une peau de chien de mer ; & passez par un tamis bien fin, la poudre que cette peau de chien aura détachée. Quand elle sera passée, prenez quatre blancs d’œufs durs, coupez-les par la moitié, puis remplissez le creux de chacun avec votre poudre ; après quoi mettez le tout dans un vaisseau de verre ou de fayance bien propre ; posez ce vaisseau à la cave sans le boucher, & l’y laissez jusqu’à ce que votre poudre se réduise d’elle-même en eau. Cette eau s’appelle Eau de Talc[1]. Conservez-la précieusement pour vous en mettre sur le visage tous les soirs en vous couchant ; je dis, tous les soirs en cous couchant, car il ne faut point vous en servir le matin.

Il se fait une autre eau de talc, qui n’a pas moins de vertu que celle-là, pour l’embélissement du teint, & dont la préparation n’est gueres moins facile. On prend une douzaine de limaçons à co-

  1. Je ne parle point ici de l’huile de Talc, si vantée par certains Auteurs, & que je regarde comme une fable.