Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/177

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

3o. Envies.

Les envies, ainsi appellées, parce qu’on les attribue à diverses envies que les meres ont euës pendant leurs grossesses, sont des marques bizarres que l’on apporte en naissant, & qui se trouvent les unes sur le visage, les autres sur d’autres parties du corps indifféremment. Il y a des enfans qui viennent au monde avec des réprésentations de cerises, de fraises, de meures, &c. d’autres avec des taches de vin, des taches de lait, &c. soit sur le visage ou ailleurs ; & tout cela par un effet de la forte imagination des meres qui étant enceintes, ont souhaité ardemment d’avoir certaines choses qu’elles n’ont pû obtenir sur le moment, & qu’elles se sont représentées d’autant plus vivement, qu’elles n’ont pû contenter leur envie.

Pour ce qui est des taches de vin, des taches de lait, & d’autres taches, il est absolument impossible de les ôter, & quiconque promet de le faire, en impose. Il faut, pour qu’une envie soit capable d’être enlevée, qu’elle tienne à une queuë qu’on puisse serrer avec un fil ; & encore faut-il que cette queuë soit fort deliée, sans quoi il ne faut pas s’aviser