Page:Andry - L’Orthopédie, tome II.djvu/171

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fendre le visage contre la petite vérole, veulent persister dans leur sentiment, il est inutile de les contrarier là-dessus, leur erreur n’ayant rien de dangereux. La remarque que je viens de faire a été faite il y a long-tems, par le célébre Dicmerbroech, comme on le peut voir par les propres paroles de cet Auteur citées ici[1].

On répondra peut-être que la seule vûë du rouge suffit pour exciter la sortie de la petite vérole, & empêcher que le visage n’en soit marqué ; mais cette pensée n’est pas une moindre erreur. La

  1. Omnes mihi errare videntur qui à rubro Colore stragularum, aliquid singulare expectant : Non enim color, sed calor à stragulis provocatus, ad variolarum expulsionem facit. Illorum autem error hinc primam originem sumsisse videtur, quod olim, & etiam tempore avorum nostrorum (ut videmus in nostrâ familiâ, ex istis stragulis, quæ hereditate, ab illis ad nos pervenerunt) optima & crassiora stragula rubro colore tingebantur ; tenuiora aliis coloribus. Atque hinc, cùm istius temporis Medici, agros sudaturos bene contegi videbant, jussisse ut stragulis rubris, id est melioribus & crassioribus contegerentur. Hoc non satis perspicientes Medici posteri, putarunt antecedentes Medicos, rubris stragulis agros sitos contegi voluisse, quia ex rubro colore aliquid singulare & notabile prodiisse observassent, quòd variolas foras eligeret. Isbrand. de Diomerbrock de variolis & morbiis. Lib. Singul.