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qu’on veut prévenir. Quelques-uns, lorsque les grains de la petite vérole commencent à paroître, y appliquent de l’huile de raves, d’autres de l’huile d’amandes douces ; d’autres de l’huile de noix. Il en est d’autres qui allument du lard piqué au bout d’une grande fourchette de fer, en reçoivent dans de l’eau rose, les goutes enflammées, & après avoir lavé plusieurs fois ces goutes, dans de nouvelle eau rose, jusqu’à ce que le tout soit devenu bien blanc, étendent de cette graisse sur le visage. D’autres choisissent le lard le plus récent, le coupent en tranches, & appliquent ces tranches sur la peau ; mais toutes ces graisses servent plutôt à boucher les pores qu’à les ouvrir ; aussi rendent-elles la peau du visage très-épaisse, & très-grossiere. Ce qu’on peut faire ici de mieux, c’est de prendre de la chair de mouton bien dégraissée, de la faire boüillir jusqu’à ce qu’elle soit parfaitement cuite, puis de tremper une éponge dans ce boüillon, & de la promener doucement sur le visage, ayant soin de recommencer plusieurs fois par jour, jusqu’à ce que les grains de la petite vérole soient parvenus à une maturité entiere ; ce qui va à peu de jours. Trois