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cela d’en frotter tout le menton. Cet esprit de sel fait l’un ou l’autre des deux effets suivans, & quelquefois l’un & l’autre tout ensemble ; sçavoir de brûler les racines des poils, & de resserrer tellement les filieres par lesquelles ils passent, que quand même ces racines ne seroient pas brûlées, elles ne pourroient plus pousser, faute, d’issuë.

3o. Tic, ou mouvement involontaire du Menton.

La troisiéme difformité du menton, de laquelle nous avons à parler, est un mouvement involontaire qui le fait aller de divers côtés. Ce mouvement est l’effet d’une mauvaise habitude qu’on a prise de faire avec la machoire certaines grimaces. On a vû la femme d’un Laboureur, laquelle se plaisant à voir ruminer ses bœufs, avoit tellement contracté le mouvement qu’ils faisoient en ruminant, que sa machoire inférieure alloit continuellement de droit à gauche, & de gauche à droite[1].

Cet exemple fait voir de quelle importance il est de regler les mouvemens

  1. Traité du Ch. par M. V.