Voilà pour ce qui regarde les joües dartreuses, boutonnées, &c. Venons aux joües boursouflées.
4o. Joües boursouflées.
On laisse quelquefois prendre à un enfant la coutume d’enfler les joües, comme s’il s’agissoit de soufler sur un charbon, pour l’allumer. Cette habitude tourne souvent en nature, & devient alors d’autant plus choquante, qu’elle donne un air rude & colere ; car naturellement, lorsqu’on se met en colere, on enfle les joües. Cela s’est fait, de tout temps ; & Horace parlant de certaines gens qui mériteroient, selon, lui, que Jupiter se mît en colere contre eux, ne dit autre chose, pour exprimer sa pensée, sinon qu’ils mériteroient que Jupiter enflât ses joues contre eux[1].
Il ne faut pas, au reste, confondre ici les joües enflées de vent, avec les joufluës ; ces dernieres sont un effet d’embonpoint, & n’ont rien de désagréable : on dit tous les jours, un gros jouflu, une
- ↑ Quid causæ est, meritò quin illis Jupiter ambas Iratus buccas inflet ?
Horat. Sat. Lib. 1. Sat. 1.