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qu’elle n’a ni racine, ni semence. Mais s’il reste encore quelques racines de cils, & que les ouvertures par lesquelles ces racines peuvent pousser leurs tiges, ne soient pas absolument effacées il y a de l’espérance, & l’on peut rappeller les cils, en frottant les tarses, c’est-à-dire les bords des paupieres, avec de la décoction de bétoine, de sauge, de l’avande, de mélisse, & d’origan, y ajoutant un peu de miel.

8o. Cils trop courts, ou en trop petite quantité.

Les cils doivent être un peu longs, & bien garnis, sans quoi les paupieres, quelque belles qu’elles soient d’ailleurs, ont une grace de moins. Pour les faire croître lorsqu’ils sont trop courts, & les rendre plus touffus lorsqu’ils sont trop clairsemés, il n’y a qu’à oindre souvent les paupieres avec de l’huile de geniévre, & de l’huile d’ambre, mêlées ensemble. Ou bien prendre une trentaine de mouches ordinaires, les écraser, & avec un peu de thérébenthine dissoute par le moyen d’un jaune d’œuf, en faire un emplâtre qu’on appliquera sur la paupière. Cet emplâtre est excellent pour procurer la sortie des cils.