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les jambes d’un enfant étant plus courtes que celles d’une personne faite, cet enfant qui veut prendre l’allure de ceux avec qui il va, & qui par malheur pour lui, s’en fait même une gloire, ouvre le compas de ses jambes au-delà de ce que leur courte mesure lui permet commodément de faire, ce qui l’accoutume à de grandes enjambées, & lui donne cette démarche lourde & pesante, qu’il conserve ensuite quand il est grand, à moins que de bonne heure on ne prenne d’extrémes soins pour lui en ôter l’habitude, ce qui est bien difficile.

Je ne dis rien du tort que peut faire d’ailleurs à la santé d’un enfant, cette précipitation avec laquelle on le fait marcher ; il ne faut quelquefois que cela pour l’essoufler au point de donner occasion à quelque relâchement ou à quelque rupture de vaisseaux dans la poitrine.

Que d’enfans sont venus, les uns asthmatiques, les autres pulmoniques pour avoir été de cette sorte, peu ménagés dans leur démarche ! & que de meres ont besoin là dessus d’avis, soit pour elles-mêmes, soit pour les personnes à qui elles confient leurs enfans !

3.o D’autres, soit qu’il s’agisse de