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d’une malpropreté qui s’engage dans tous l’environ, où il se rabat sur l’ongle ; malpropreté si tenace, qu’on ne sçauroit venir à bout de l’ôter parfaitement, quelque soin qu’on ait de se laver.

Cette difformité est très-difficile à corriger quand on l’a une fois laissé gagner, parce que la douleur que l’ongle, en prenant son accroissement, cause à la chair qui le surmonte, fait qu’on est obligé de le couper, dès qu’il commence à pousser la chair ; & ainsi la difformité s’entretient & se change en un mal nécessaire. Il faut cependant, si on la veut guérir, souffrir cette douleur, & permettre à l’ongle de croître jusqu’à ce qu’il ait réduit cette chair en place ; si toutefois il est temps ; car lorsqu’on differe trop, il arrive que le haut de l’ongle, en prenant son accroissement, s’insinuë dans cette chair, & y fait une division qui peut avoir de mauvaises suites.

4o. Ongles trop épais.
Quatriéme difformité des ongles annoncée cy-devant, pages 171& 224.

L’ongle reçoit quelquefois de la masse du sang, trop de nourriture, ce qui