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ment pour exprimer le jus. Recevoir ce jus dans un vaisseau de verre ou de fayance bien net ; le conserver dans un lieu frais pour l’usage que nous venons de marquer. En Eté on n’en doit faire que pour deux jours de peur qu’il ne se corrompe ; une demi-botte suffit alors.

Les premiers jours que l’on use de ce jus, les dartres sortent plus abondamment qu’elles ne faisoient auparavant ; mais ensuite elles s’amortissent peu à peu, & quand on voit qu’elles commencent à s’éteindre, il faut les moüiller avec l’eau Albine, laquelle se fait en la maniere suivante.

Prendre une livre de litharge, la faire boüillir demi heure dans une livre & demie de bon vinaigre de Paris ; puis retirer le pot du feu, laisser rasséoir la liqueur l’espace d’un jour & d’une nuit, la verser ensuite doucement dans une phiole qu’on bouchera bien.

Cette liqueur, quand elle est reposée, doit être fort claire & transparente ; on en moüille avec un petit pinceau, bien propre & bien sec, le dedans d’un verre à boire, puis on renverse le verre, afin qu’il n’y reste dans le fond aucune goûte de la liqueur. Cela étant fait, on