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ques ouvrages rudes au toucher. Il faut donc, pour avoir la peau des mains souple & unie, éviter tout ce qui peut la rendre rude & âpre, & quand elle a ce défaut, recourir à ce qui le peut corriger. On viendra à bout du premier, 1.o en n’exerçant jamais ses mains à aucun travail rude ; en ne les exposant jamais long-tems, à un air trop froid, & en ne les trempant que le moins qu’il se peut dans de l’eau extrémement froide, ou dans de l’eau de savon, mais toujours dans de l’eau ni froide ni chaude, où l’on ait mêlé un peu de son, & une goûte de vin blanc, 2.o en se purgeant quelquefois pour enlever au sang une partie des sels âcres qu’il contient, & en usant long-tems, de quelque boisson adoucissante, telle, par exemple, que l’eau de coquelicot, laquelle se prépare en faisant boüillir legérement, pendant deux ou trois minutes, une ou deux pincées de fleurs de coquelicot dans une livre d’eau. On viendra à bout du second, 1.o en observant les mêmes choses qu’on aura observées pour préservatif, & qui sont marquées ci-dessus, 2.o en enveloppant les mains tous les soirs avec un linge enduit d’un peu d’huile d’œuf.