Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/280

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

forts qui empêcheront le corps d’aller en avant, & avec ce secours on s’agitera le plus qu’on pourra par toutes sortes de mouvemens des jambes & des pieds, s’efforçant en même temps, de lever en forme d’arc, le ventre & tout le devant du corps, de maniere que le dos de l’épine fasse une grande cavité, & que le ventre se porte en l’air : car lorsque l’on se met dans cette situation violente, & qu’on s’y tient quelque temps, le tendon & les muscles de la jambe font des efforts extraordinaires qu’ils ne feroient point sans cela, & ces efforts contribuent d’une maniere surprenante, à étendre le tendon. Mais si l’on veut guérir, il ne faut point se lasser d’un tel exercice ; il faut le réitérer, au moins deux fois par jour, pendant plusieurs semaines.

Pour rendre ces secours plus efficaces, on s’exercera souvent à monter des hauteurs comme il y en a dans quelques jardins, ou des chemins un peu roides comme il s’en trouve à la campagne, & même dans les Villes. Telles sont, par exemple, à Paris, la Montagne Sainte Geneviéve, & celle des Fossés Saint Victor ; le bout du pied, quand on monte de la sorte, est obligé de lever ;