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du gras de la jambe. A peine aura-t-on essayé deux ou trois fois de le faire, qu’on sera maître en cet art, & qu’on pourra ensuite y réussir en toutes sortes de situations, soit debout, soit assis, soit couché. Ce mouvement intérieur fait circuler les sucs nourriciers dans toute la substance de la jambe : & on a le plaisir, au bout de quelques mois, de la trouver considérablement plus nourrie & plus fournie.

Bras ou jambe d’une grosseur excédente.

Quelquefois aussi, un bras ou les deux bras : une jambe, ou toutes les deux, recevant une nourriture surabondante, acquierent plus de grosseur qu’il ne convient pour leur juste proportion. L’on ne sçauroit s’y prendre de trop bonne heure, pour corriger cette difformité ; car si on la laisse invéterer elle devient incurable ; le moyen d’y remédier, est, sitôt qu’on s’en apperçoit, de recourir au remede astringent que voici.

Pilez des coings tout cruds, & quand ils seront en pâte, étendez-en une suffisante quantité sur des linges que vous mettrez tout au tour de la jambe,